Mercredi 26 février : (suite & fin)

Même s’il n’est que 6 heures du soir, nous cherchons où manger autre chose qu'un "hamburger - frites", ce qui est loin d'être évident. Nous nous attablons finalement au "Tekapo Kitchen & Bar" dont le menu propose un peu trop de plats (ils ne peuvent donc pas être tous cuisinés sur place) mais qui ne propose donc pas que des hamburgers. Nous prenons en entrée le petit assortiment à 25 $NZ de beignets d’oignons, de beignets de calamars à romaine, de morceaux de poulets frits et de plein de frites, que nous accompagnons d’une canette de bière IPA (pas terrible). Rien qu’avec cette entrée que nous partageons à deux, nous en aurions eu assez pour tous le repas mais nous avions aussi commandé deux plats, un "Lamb Shank" pour Christophe et un "Salmon Risotto" pour Anne-Marie. Quand les plats sont servis (alors que nous n’avons pas fini les frites de l’entrée, eh oui, nous avons gâché), Anne-Marie est instantanément jalouse : le morceau d’agneau de Christophe est une énorme souris d’agneau (très bonne), préparée en cuisson lente, tandis que son morceau de saumon n’est pas très grand (et le risotto n’est pas terrible) ! Nous commandons alors un verre de sauvignon pour faire passer tout ça (mais Christophe n’arrive pas à finir la purée qui accompagnait la souris d’agneau).

Nous sortons du restaurant à 7 heures et il nous faut à peine une vingtaine de minutes pour revenir à pied au camping. Pendant qu’Anne-Marie prend sa douche, Christophe passe le van en configuration nuit et découvre que nous ne pourrons pas utiliser le lit supérieur car il est trop difficile d’accès (l’échelle pour y accéder est trop casse-gueule et la hauteur sous plafond du lit est trop étroite). De plus, le matelas de ce lit est un peu trop mince. Du coup, nous dormirons sur le lit inférieur, tête-bêche, pour éviter de nous gêner au niveau des épaules. Avec les pieds dans le sac de couchage, nous devrions éviter de nous mettre mutuellement les pieds dans la figure. En vue des prévisions météorologiques des prochains jours, qui annoncent de la pluie pour lundi prochain à Wānaka, nous changeons le programme prévu : demain, nous ferons la randonnée de la "Hooker Valley Track", pour rejoindre Wānaka vendredi, sous le soleil. Du coup, Anne-Marie réserve un camping situé dans les environs du départ de la randonnée pour demain soir.

Météo de la journée :
Météo : ciel très couvert le matin à Christchurch, mais ça commençait à se dégager quand nous avons fait nos premiers tours de roues avec le van. Grand soleil à "Lake Tekapo" où il faisait chaud (20 °C au tableau de bord du van). Beau coucher de soleil le soir, éclairant le haut des collines entourant le lac Tekapo.

Kilomètres parcourus en van : 245 km

Jeudi 27 février : "Hooker Valley Track" !

Nous nous réveillons à 7 heures du matin après une bonne nuit de sommeil (en tous cas, bien moins hachée que la précédente). Après le petit-déjeuner, nous quittons le camping à 8 heures du matin. Nous passons alors faire le plein d’essence du van (il a consommé la moitié de son plein en 245 km), avant de mettre le cap vers le nord du lac Pukaki. Il nous faut un peu moins de deux heures de route pour y arriver. Alors que le ciel est bien couvert depuis le début de la matinée, la vallée du lac Tasman, dans le prolongement du lac Pukaki, est tout éclairée. Malheureusement, le départ de la randonnée que nous comptons faire aujourd’hui est situé dans la vallée du lac Hooker (et de la rivière éponyme) qui est sous les nuages. Mais, au moins, cela nous laisse de l’espoir quant à l’arrivée d’une belle éclaircie.

Les places de stationnement libres sur le vaste parking de la "Hooker Valley Track" sont très rares mais par chance, nous repérons deux jeunes femmes qui viennent de se stationner à un endroit où elles ne gênent personne et nous pouvons nous garer derrière leur voiture sans gêner personne à notre tour. Nous débutons la randonnée vers 10 heures du matin. Le sentier est extrêmement bien aménagé : escaliers en bois pour les passages escarpés, passerelles en bois pour franchir les zones humides et trois grands ponts suspendus pour franchir la rivière Hooker. Après avoir traversé le premier pont suspendu qui bouge tout de même bien, le sentier longe la rive du lac Müller, offrant de magnifiques points de vue sur ce lac glaciaire à la couleur verte surnaturelle, avec le mont Sefton en arrière-plan, sommet dont les flancs sont couverts de glaciers. Malheureusement, nous ne distinguons les glaciers que par quelques trouées au travers des nuages mais nous gardons l’espoir qu’ils disparaissent rapidement.

Après le second pont suspendu (qui bouge encore plus que le premier), nous commençons à apercevoir se dresser majestueusement dans le fond de la vallée, le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, le mont Cook (ou plutôt l’"Aoraki / mont Cook" car depuis 1998, le nom māori est combiné au nom qu’un amiral anglais a attribué à ce sommet en 1851 en hommage au capitaine Cook qui a découvert la Nouvelle-Zélande pour le compte de l’Angleterre). Nous ne savions pas qu’il s’agissait de l’"Aoraki / mont Cook" mais un touriste asiatique sur le chemin de retour au parking, est tout euphorique en nous l’indiquant. Il faut dire que le ciel vient juste de se dégager entièrement et qu’il n’a pas dû avoir la chance de contempler ce sommet lors de son trajet aller.