Dimanche 2 mars : (suite)

Christophe monte alors le 200 mm sur son appareil photo, juste avant que quelques dauphins à gros nez, des tursiops, croisent rapidement notre route mais le ciel est alors bien couvert. La lumière est donc insuffisante pour réussir une bonne photo de ces dauphins. Heureusement, nous ne tardons pas ensuite à nous approcher de "Seal Rock" où somnolent deux otaries à fourrures qui sont donc photographiées sous toutes les coutures. Le capitaine du bateau indique alors que le prochain arrêt sera très humide car il compte quasiment se placer sous les "Stirling Falls". Christophe se réfugie donc à l’intérieur de la cabine mais Anne-Marie ne veut pas quitter la place assise qu’elle a trouvée sur la passerelle arrière, place qui n’est pas spécialement bien abritée par le pont supérieur. Peut-être avait-elle envie de laver son appareil photo sous la douche ? Nous nous arrêtons ensuite quelques instants dans "Harrisson Cove" mais le ciel est toujours couvert à cet endroit. Heureusement, presque deux heures après avoir quitté le port, nous sommes de retour à proximité des magnifiques "Bowen Falls", les plus belles de "Milford Sound", éclairées par le soleil.

De retour au minibus, Helen reprend la route pour s’arrêter même pas un kilomètre plus loin, sur le parking d’un lodge. Le but : se balader sur le "Milford Foreshore Walk" qui offre un beau point de vue sur le fjord et le "Mitre Peak", le sommet emblématique de "Milford Sound". Helen en profite pour nous donner un petit cours de botanique, en particulier sur le harakeke dont les longues feuilles servaient aux Māoris à confectionner tout un tas d’objets, comme des paniers ou des longs filets de pêche. En croisant une fougère dont il existe de nombreuses variétés en Nouvelle-Zélande, nous demandons à Helen s’il s’agit du symbole végétal néo-zélandais mais la réponse est négative car la fougère argentée, dont le dessous des feuilles est blanc, ne pousse pas dans les environs. En retournant vers le minibus, nous croisons un oiseau terrestre, peu farouche. Nous nous doutons bien qu’il ne s’agit pas d’un Kiwi qui est un oiseau nocturne et craintif, mais cet oiseau, le Weka, pourrait faire illusion car il est incapable de voler comme le Kiwi et lui ressemble donc un peu (vaguement).

Après avoir roulé pendant 4 ou 5 km, nous nous arrêtons à nouveau juste avant un pont suspendu, le "Tūtoko River Bridge", qui traverse la rivière Tūtoko qui serpente en torrent au fond d’une profonde vallée. Les sommets environnants atteignent presque les 2.000 mètres d’altitude (le mont Underwoord dominant cette vallée mesure même 2.222 mètres de haut alors qu’il n’est situé qu’à 6 km de la Mer de Tasman). Le panorama depuis ce pont que nous traversons à pied est vraiment très impressionnant. Helen qui nous attendait avec le minibus après le pont, s’arrête à nouveau 1 kilomètre après le "Homer Tunnel", pour une petite balade dans la "Gertrude Valley", jusqu’à un endroit qu’elle considère comme un magnifique paysage de haute montagne, sans qu’on soit en haute montagne. Le ciel est malheureusement tout couvert et les sommets des environs sont cachés dans les nuages. Tant pis ! Avant dernier arrêt : les "Christie Falls", une jolie cascade en bord de route.

Le dernier arrêt est sans intérêt touristique car il s‘agit de la pause pipi au même endroit où nous nous étions arrêtés ce matin. Nous signalons cet arrêt juste pour l’anecdote : en y achetant une canette de Coca-Cola au distributeur automatique, nous découvrons qu’une autre canette était déjà tombée derrière la trappe. Personne de l’excursion s’étant servi à ce distributeur, nous la récupérons donc, gratuitement (ou au dépend d’un illustre inconnu), attitude qui doit être très peu néo-zélandaise (mais bien française). Nous sommes de retour un peu avant 5 heures du soir à "Te Anau", contents d’avoir opté pour cette excursion plutôt bien organisée (et bien contents de ne pas avoir conduit ; à ce propos, sur la route du retour, Helen nous a montré un campervan planté contre un arbre providentiel car sans cet arbre, le van aurait dévalé le ravin sur quelques centaines de mètres). Nous sommes les derniers à descendre du van et ayant remarqué que quelques passagers avaient laissé un pourboire, nous en donnons aussi un à Helen (difficile de savoir quel montant il fallait mettre car le pourboire n’est pas une habitude en Nouvelle-Zélande).