Mercredi 5 mars : (suite)

Nous quittons le village de "Franz Josef" vers midi pour prendre la route vers le nord (nous nous étions demandé si nous ne retournions pas voir une dernière fois le glacier depuis "Sentinel Rock" mais, après le vol en hélicoptère, nous ne pourrions être que déçus). Après avoir traversé un pont (à voie unique, très nombreux dans la région), la vue devant nous est magnifique. Avec le bleu de la rivière, les sommets des Alpes du Sud en arrière-plan, le panorama est vraiment de toute beauté ! Du coup, nous nous arrêtons au parking situé après ce pont et nous sortons les chaises de camping pour déjeuner devant ce magnifique panorama de la vallée de la Whataroa. Malheureusement, les sandflies que nous n’avions pas encore trop croisés depuis le début du séjour, en profitent aussi pour prendre leur pause déjeuner...

Après cette pause déjeuner improvisée, nous reprenons bien évidemment la route vers le nord. Les paysages de cette côte ouest avec ses montagnes abruptes couvertes d’une végétation luxuriante, correspondent bien à l’image d’Épinal (ou l’image du Seigneur de Anneaux de Peter Jackson pour être exact) que se faisait Christophe de la Nouvelle-Zélande (alors que les paysages de la partie est de l’île du Sud, c’est-à-dire des collines couvertes d’une végétation basse de couleur brune, font plus penser aux paysages d’Ecosse ou d’Islande). Néanmoins, nous traversons aussi des grandes villes comme Greymouth, ce qui est un peu moins agréable (surtout côté conduite). Avant d’arriver à Punakaiki, nous faisons un arrêt au "Strongman Mine Memorial" où se trouve une stèle en hommage aux mineurs de charbon décédés dans un catastrophe minière, mais d’où l’on jouit d’une magnifique vue sur la côte bordée d’une longue plage. Là, un panneau de signalisation routière attire notre attention sur la potentielle traversée de pingouins sur le prochain kilomètre. Nous n’en avons malheureusement pas vu.

Nous arrivons à Punakaiki un peu après 4 heures de l’après-midi. Nous rejoignons alors directement le camping où Anne-Marie a réservé une place, le "Punakaiki Beach Camp". Après avoir attendu un temps assez long à la réception du camping (car nous n’étions pas les seuls à arriver à cette heure), nous récupérons un emplacement assez déconcertant car il est situé au milieu des autres emplacements, sans chemin d’accès (espérons que les emplacements que nous avons dû traverser pour rejoindre le nôtre ne seront pas occupés pour pouvoir partir relativement tôt demain matin). Après avoir raccordé le van au réseau électrique, nous partons à pied rejoindre le site des "Pancake Rocks" situé à un kilomètre du camping, ce qui nous laisse le temps de profiter du paysage. Même la falaise derrière le village de Punakaiki est assez impressionnante car elle forme à un endroit, comme un immense cube de roche en équilibre sur l’une de ses arêtes.

Au départ, nous avions imaginé la curiosité géologique des "Pancake Rocks" comme une halte sympathique entre "Franz Josef" et le parc national d’"Abel Tasman". Mais nous découvrons un site d’un grand intérêt touristique, presque aussi intéressant que les glaciers (en tous cas, plus intéressant que les balades jusqu’aux points de vue où nous nous sommes rendus hier, même si le vol en hélicoptère a permis de les découvrir d’une manière encore plus impressionnante que la balade au milieu des "Pancake Rocks"). Peut-être que cela aussi est dû à la magnifique lumière qui règne ce soir, celle d’un soleil se couchant éclairant majestueusement les lieux. La roche calcaire, érodée par les vagues et la corrosion par l'eau, s'est stratifiée en fines couches horizontales qui donnent une véritable impression d’empilements de pancakes. En plus, les vagues du large viennent s'engouffrer dans des ouvertures sous-marines et créent, quelques mètres plus haut, un geyser maritime ("blow hole" en V.O.) qui peut être impressionnant. Ce site, sans pareil à travers le monde, est vraiment exceptionnel !