Vendredi 7 mars : "Abel Tasman Coast Track" !
Nous nous levons un peu après 7 heures du matin et nous quittons le camping, à pied, un peu après 8 heures du matin. Quand nous arrivons devant les bureaux de la compagnie de bateaux-taxis, "Abel Tasman AquaTaxi", un grand nombre de personnes sont déjà en train d’attendre derrière des petits bateaux juchés sur des remorques tractées par des tracteurs agricoles. Nous n’avons pas besoin de passer à l’accueil car nous avions déjà récupérer nos billets hier après-midi, et nous n’avons donc plus qu’à attendre que l’embarquement dans les bateaux débute. Celui est un peu désordonné mais nous finissons tout de même par trouver notre bateau qui est stationné derrière les bureaux.
Vers 9 heures moins le quart, tout le monde est à bord des bateaux embarquant, chacun, une dizaine de passagers. Commence alors une petite balade en bateau sur la route, puis sur la plage qui est découverte sur une longue distance en raison de la marée basse. Une dernière marche arrière du tracteur et nous voilà à flot, prêts à naviguer. Le skipper met alors le cap vers le sud pour nous montrer le "Split Apple Rock" où nous nous arrêtons quelques instants, avant de remettre le cap, à pleine vitesse, vers le nord. La navigation prend tout de même un certain temps car, pour rejoindre "Anchorage Bay", il faut dépasser le cap de "Pitt Head" qui nous fait bien remonter vers le nord avant de redescendre au sud.
Le skipper dépose alors à "Torrent Bay" un premier groupe de passagers qui viennent de se déchausser et remonter leurs pantalons bien haut sur les jambes. En effet, si nous avons embarqué à sec, le débarquement s’effectue les pieds dans l’eau et pour ces personnes, l’eau leur arrive même jusqu’aux genoux. Christophe avait prévu un sac étanche pour sécuriser les appareils photos lors du débarquement, mais il n’avait pas pensé qu’il faudrait marcher dans l’eau (en ayant lu que l’embarquement s’effectuait au sec, il avait pensé que l’étroite passerelle du bateau permettait de débarquer au sec). Heureusement, quand nous débarquons quelques minutes plus tard devant la plage d’"Anchorage Bay", l’eau ne nous arrive qu’à la cheville mais nous arrivons tout de même sur la plage avec les pieds mouillés et couverts de sable. Heureusement, un point d’eau permet de se rincer les pieds mais il n’est cependant pas très pratique (difficile de ne pas se remettre un peu de sable sur les pieds). Les chaussettes font donc office de serviettes et finissent un peu mouillées (ce qui n’est pas ce qui se fait de mieux pour randonner ensuite).
Nous débutons la randonnée vers 10 heures du matin (il y a plus de 10 km de navigation depuis "Split Apple Rock" et ça nous a pris du temps de rincer nos pieds). Après avoir pris quelques photos le long de la magnifique plage d’"Anchorage Bay", nous entamons alors une rude montée qui nous permet d’atteindre le point le plus haut de la randonnée situé à une centaine de mètres de dénivelé au-dessus d’"Anchorage Bay". Le sentier est ensuite quasiment plat sur 2 kilomètres et demi, petit détour par un point de vue sur "Motuareronui / Adele Island" et "Fisherman Island" compris (à ce propos, les point de vue sont quasiment tous équipés d’un petit banc pour profiter confortablement de la vue). Le sentier longe cependant un ravin assez profond dans lequel il faudrait éviter de tomber. Et c’est en disant ça qu’Anne-Marie trébuche sur une racine et s’étale au sol de tout son long. Elle s’est faite mal à la hanche car elle est tombée sur sa sacoche d’appareil photo (ouf, l’appareil photo n’a rien ) mais elle peut heureusement encore marcher (elle finira juste avec un gros bleu).
Après cet incident qui aurait pu très mal se finir, nous ne tardons pas à arriver à un second point de vue où un Weka se dirige tout droit vers nos sacs à dos que nous avons laissé contre un arbre, le temps de nous reposer un peu sur le banc du point de vue (il y a fort à parier que ces oiseaux savent que les randonneurs transportent de la nourriture dans leurs sacs à dos). Il s’approche alors très près de nous, ce qui nous permet de le photographier sans avoir recours à une longue focale. Arrive alors un employé du parc national que nous venions de croiser et qui essaie de nous faire croire qu’il s’agit d’un Kiwi. Et non, nous avons déjà vu ces oiseaux amateurs de restes de pique-nique ! Peu après ce second point de vue, commence la descente vers la grande plage de "Stilwell Bay". Un panneau indique alors la direction d’un nouveau point de vue, le "Yellow Point Lookout". Nous tentons de nous y rendre mais le terrain devient rapidement glissant et de plus, nous ne tardons pas à déboucher sur des gros rochers qu’il faudrait escalader. Nous faisons donc demi-tour, en essayant toutefois de profiter de la vue vers la grande plage de "Stilwell Bay" au travers de la végétation (c’est d’ailleurs un peu le problème général de la randonnée, souvent la végétation masque la vue).