To book or not to book, that is the question !

Article n° 121, publié le 19-Novembre-2016, par Christophe.
Catégorie(s) : conseils aux voyageurs.

BD To book or not to book - 1

BD To book or not to book - 2

BD To book or not to book - 3

«To book» : réserver en anglais. Ce verbe est primordial pour la question de l'hébergement lors d'un voyage ! D'accord, dans le cas d'un séjour en hôtel-club en République Dominicaine, il n'y a pas à se poser la question, la réponse est évidente car vous avez certainement pris un package complet avec le transport aérien mais quand on organise soi-même son voyage, comment faut-il procéder ? Ne rien réserver et se débrouiller au jour le jour sur place, ce qui permet d'adapter son voyage au gré de ses envies et de la météo mais parfois au prix de devoir prendre ce qu'il reste de disponible (du boui-boui bon marché mais insalubre, à l'hôtel haut de gamme et fort onéreux), ou s'occuper de tout réserver à l'avance, de manière à ne pas rencontrer de déboire sur place, quitte à devoir découvrir le «Grand Canyon» dans une tempête de neige, avec une visibilité de 2 mètres entre les bourrasques ? Je n'ai pas la réponse absolue à cette question car cela dépend des personnes et de leur tempérament, mais voici toutefois nos retours d'expérience...

Lors de mes premiers voyages, tout jeune (ou presque), je suis parti sur le mode «aventure totale», avec juste le billet d'avion et le Guide du Routard en poche. Mais cela n'a pas été simple : en atterrissant à plus de 11 heures du soir à «Buenos Aires», il n'était pas possible de faire le tour des hôtels, il fallait prendre ceux qui avaient encore leur réception ouverte, donc plutôt des hôtels onéreux. Autre exemple, lors d'un voyage au Canada avec des amis, nous avons cherché des hôtels en banlieue d'Ottawa et de Montréal vers les 5 heures du soir et n'avons trouvé que des motels «miteux». Le pire ressemblait à un motel de passe (les programmes à la télé étaient spéciaux, les gens étaient tous nus et les uns sur les autres ; puis, j'aurais bien aimé démonter le grand miroir qui faisait tout un pan de la chambre, j'avais comme pressentiment qu'il n'y avait pas de mur derrière ce miroir qui était certainement sans tain). Quant à un autre motel, la chambre n'avait pas dû être ouverte depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la moisissure recouvrait tout ou presque (c'était moins grave, puis, nous avions le matériel de camping, nous aurions pu monter la tente dans la chambre pour ne pas sentir cette odeur désagréable).

Du coup lors du voyage de noce, pour essayer d'éviter toutes surprises désagréables, nous avons pris un package complet, dans le catalogue de «Nouvelles Frontières» et il faut avouer que ça n'a pas été terrible : pluie torrentielle sur «Bryce Canyon» qui était le plus beau parc national du voyage, des étapes trop longues sans avoir la possibilité de les raccourcir et des hôtels prévus trop loin des parcs nationaux, nous obligeant à avaler inutilement du macadam. Bref, ce n'était pas génial, loin de là ! L'année suivante, nous sommes repartis au Québec avec «Nouvelles Frontières», sur un autotour comme aux USA, mais en choisissant nous-mêmes les étapes avec un mot d'ordre impératif : pas plus de 300 km entre les étapes, ce qui nous laissait un peu de temps pour moduler légèrement notre programme. C'était bien mieux mais ce voyage ne nous avait pas totalement convaincu quant au fait qu'il fallait réserver tous les logements avant de partir.

L'essai suivant a donc été notre voyage aux Etats-Unis en 1999 : nous sommes partis avec une tente, histoire de pouvoir dormir dans les campings des parcs nationaux (sans faire de réservation). C'était vraiment génial car, fin août, nous n'avons eu aucun problème pour trouver des places dans des campings absolument géniaux... Sauf que c'était une tente Décathlon qui, après quelques heures de grosse pluie ininterrompue, a fini par laisser passer la pluie. Nous avons fini la nuit dans la voiture ! Du coup, pour repartir au Chili quelques années plus tard, nous avons acheté une tente de bien meilleure qualité. Mais cette fois, ça n'a pas été vraiment terrible car les campings au Chili, c'est loin d'être ça ! Soit il n'y en a pas du tout, soit c'est le bordel le plus absolu (avec des «voisins» qui écoutent la musique ou la télé jusqu'au milieu de la nuit, vers les 2 ou 3 heures du matin). Quand nous ne trouvions pas de camping, nous nous rabattions sur les residencials, des logements chez l'habitant. Nous sommes parfois très bien tombés, parfois moins bien. Puis, dès 4 heures du soir, il fallait se mettre à la recherche d'un hébergement (camping ou residencial), nous avons perdu du temps inutilement...

Du coup, lors des voyages suivants, nous avons de nouveau tout réservé à l'avance, en suivant la règle d'or : «pas plus de 2 ou 3 heures de trajet entre les étapes» et en restant parfois au même endroit deux ou trois jours de suite pour les étapes qui nous semblent importantes, histoire d'avoir de la marge et ne pas gâcher une étape cruciale à cause d'une météo défavorable, même si le risque de parfois s'ennuyer est bien présent. Il faut avouer que cela a bien marché pour le Mexique, la Croatie ou encore la Patagonie où les conditions météo sont vraiment très changeantes. Et finalement, même les jours où nous n'avions rien prévu au programme (pour avoir de la marge), nous avons toujours fini par trouver quelque chose à faire, même si ce n'était qu'une journée au bord d'une piscine.

Avant de finir, je voudrais mentionner le voyage au Canada en 2011 : nous avions loué un camping-car et nous étions libres comme l'air. D'autant plus que début juin, il n'y avait aucun problème pour trouver des places libres dans les campings des parcs nationaux (la loi n'autorise pas à faire du camping sauvage dans les parcs nationaux au Canada). Mais le camping-car a quand même un petit défaut : c'est un ogre en carburant ! Finalement, nous n'étions pas si libres que ça, car pour éviter de nous ruiner en essence, nous avons essayé d'optimiser les kilomètres parcourus au volant de cet engin ! Cependant, nous avons retenté l'expérience du camping-car, cette année en Islande, ou plutôt du «camper» car c'était un simple fourgon aménagé de manière légère (sans toilette, sans four, sans douche, etc... ; juste un coin chambre à coucher / salle à manger) : léger, il consommait alors à peine plus qu'une berline et là, c'était génial car nous étions libres comme l'air puisque début juin, nous n'avions pas besoin de réserver dans les campings (où il était nécessaire de passer la nuit pour profiter des toilettes) ! Le camping-car, c'est génial quand c'en n'est pas vraiment un ;-) !

Bien évidemment, il n'y a pas de règle absolue mais nous conseillons quand même de réserver un minimum les hébergements, en tous cas, les jours d'arrivée et de départ du pays : chercher un hôtel à la descente d'avion, après 12 heures de vol et parfois en pleine nuit, ça relève quand même de la folie ! Après, il faut avouer que le camping, dans un pays et à une période où l'on sait que l'on ne rencontrera aucun problème pour trouver des places libres, c'est vraiment une très bonne solution pour être libre comme l'air et moduler son voyage au grès de ses envies. Mais en dehors de ces conditions, nous préférons profiter de nos journées pour visiter le pays, pas pour chercher des chambres de residencials ou autres B&B dès 4 heures du soir ! Quant il faut chercher un hébergement, ça coupe vraiment la journée, souvent aux heures où la lumière est la plus belle pour les photos. Nous préférons généralement réserver à l'avance en respectant deux règles d'or : «pas plus de 2 ou 3 heures de trajet entre les étapes» et «lors d'étapes importantes, rester parfois plusieurs jours au même endroit si la météo risque d'être mauvaise» ! Et pour arriver à cela, il faut bien préparer son voyage, établir son programme bien à l'avance, pour savoir ce que l'on veut visiter ou voir. C'est sûr que c'est tout le contraire de l'improvisation. Mais franchement, le principal lors d'une visite de l'Ouest Américain, c'est le «Grand Canyon» et ses sentiers de randonnée ou ses points de vue, pas la highway entre Flagstaff et Grand Canyon parce qu'on n'a fini par trouver une chambre libre qu'à Flagstaff, à 100 km du Grand Canyon ! Non ? Je cite comme exemple, le «Grand Canyon», mais cette remarque est valable aussi pour le parc Kruger en Afrique du Sud : s'il faut ressortir du parc à la nuit tombante pour trouver un hébergement, on perd beaucoup, en particulier le fait de pourvoir faire des safaris nocturnes ou matinaux (il faut donc loger dans le parc et donc réserver à l'avance...).

PS : Bien évidemment, pour les voyages non-itinérants (comme la Guadeloupe ou Bonaire), nous réservons toujours avant le départ et souvent, nous retournons où nous sommes déjà allés : puisque c'était bien la première fois, il n'y a pas de raison de changer. Certes, en changeant, nous pourrions trouver mieux, ou pire ? Alors, autant se contenter, ou profiter, de ce que nous connaissons !

-- Accueil du blog --
-- Article précédent du blog --
-- Article suivant du blog --
-- Carnet de voyage --
© 2024 AMVDD.FR