Comme en 36 !

Article n° 177, publié le 5-Décembre-2020, par Christophe.
Catégorie(s) : environnement.

BD transport - 1

BD transport - 2

BD transport - 3

Suite de la réflexion de l'article du mois de juillet dernier...

Et si finalement, j'essayais de jouer pleinement le jeu de la lutte contre le réchauffement climatique ? Si je restais en France pendant mes vacances, sans prendre l'avion, ni la voiture, juste en utilisant les transports en commun, et bien évidemment, sans dépasser les 2 heures de train, c’est-à-dire en respectant les contraintes les plus extrêmes des mesures qu’il faudrait adopter pour lutter contre le réchauffement climatique ? Si finalement, j'acceptais de partir comme tout le monde, à la plage, la semaine du 15 août ? Parce que bien évidemment, il faut partir à la mer, tous en même temps. Ca serait inconcevable de ne pas profiter de la promiscuité de la plage, 15 cm entre les serviettes, pas plus... Cela dit, si tout le monde joue le jeu, les Anglais ou les Allemands ne viendront plus dans le sud de la France. Ni les Ch'ti et les Parisiens qui iront, respectivement, se dorer la pilule sur les plages normandes ou du Pas de Calais, ce qui est finalement une très bonne nouvelle... D'accord, je fais du mauvais esprit mais j’arrête là (même si je risque de ne pas tenir ma parole, écrite qui plus est). Pour une fois, je vais essayer d'être sérieux et lucide (ce qui n'est pas le cas de beaucoup de monde en ce moment), en essayant de répondre à la grande question : en France, les transports en commun sont-ils vraiment utilisables pour partir en vacances ?

A 2 heures de train, depuis Toulouse, puis un peu de tramway et de bus, j'ai Palavas-les-Flots comme destination, la reine des plages de la Méditerranée d'après le slogan de l'office du tourisme qui vante «le retour de pêche et au débarquement sur le canal : sur les étals choisissez votre poisson frais du jour...». J'oubliais qu'il faudra aussi être végan, donc plus de poisson ! L'office du tourisme met aussi en avant les soirées festives, les manèges, le petit train (ça sera encore admis ça ? C'est énergivore, non ?), le casino, la mer, la plage, le sable fin... Grosso modo, fête et biture nocturne, avec la plage pour dormir le jour et recommencer la nuit suivante... Allez, disons que pour remonter le niveau bassement éthylique de vacances à Palavas-les-Flots, il y a bien la visite de la cathédrale de Maguelone, située à proximité de la plage naturiste de Maguelone... Bref, des vacances parfaites pour Titi, alias Fantasmator, un collègue du travail que j'ai dessiné dans la première case de la BD (le personnage de droite), mais pas pour moi ! Oublions donc cette ville balnéaire, ça serait bien mieux avant de m'attirer les foudres de tous ceux qui partent déjà en vacances à Palavas-les-Flots (où j'ai passé des vacances quand j'étais enfant, sans jamais avoir visité la cathédrale de Maguelone), même si je ne risque pas grand-chose car il faudrait que les adeptes de la pétanque à Palavas-les-Flots arrivent à lire cet article et donc qu’ils dessaoulent un peu entre deux bouteilles de pastis... Je crois que j’avais dit que j'allais être sérieux ? C’est mal parti... Mais, allez, je redeviens sérieux avec cette petite réflexion : comme l’anis étoilé provient d’Asie, ça sera aussi fini pour le pastis car il ne faudra plus rien importer de l’autre côté de la planète pour lutter contre la mondialisation, euh, pardon, le réchauffement climatique...

A 1h30 de train depuis Toulouse, on arrive à Narbonne, puis après une correspondance, en 2h20 (en restant assis sur un quai de gare en attendant sa correspondance, on ne pollue pas, trop, le temps d'attente d'une correspondance ne compte donc pas dans les deux heures de train), on arrive à la gare de la Franqui où l'on pourra prendre un bus pour rejoindre Leucate. C'est déjà bien mieux Leucate, son village naturiste (remarque qui devrait faire délirer Fantasmator), sa falaise et les Corbières juste derrière où l'on peut randonner (quand il ne fait pas trop de vent). Avec un vélo et une bonne paire de chaussures, il y a de quoi passer de bonnes vacances, entre farniente et quelques activités meilleures pour la santé que le programme éthylique de Palavas-les-Flots... Puis, à Leucate, on peut aussi aller plonger, pour voir les poissons. Il faudrait alors prendre le train avec son matériel de plongée mais le volume que prend un sac de plongée me semble peu compatible avec les transports en commun. Certes, il serait possible de louer le matériel sur place, mais cela peut être gênant pour la sécurité : un détendeur ou un gilet stabilisateur en mauvais état, est dangereux ! Mon matériel, je sais qu’il est en bon état, celui de location, je ne sais pas... Et même une combinaison de plongée mal ajustée, ou pas assez épaisse, qui fait qu'on a froid sous l'eau, peut aussi impacter dans un certain sens la sécurité. Alors, que faire ? Sans aller voir des animaux sauvages de temps en temps, même des dorades et des castagnoles, je vais finir par déprimer, moi...

Dans la catégorie «animaux sauvages», pas loin de Toulouse, j'allais oublier qu'il est posible d'observer les marmottes et les isards dans la vallée d'Orlu, à côté d'Ax les Thermes : 1h58 de train, ça passe tout juste ! Mais j'ai ensuite un problème pour sortir de la gare. Il y a bien un bus qui monte au Pas de la Case (Andorre), le temple de la consommation du pastis et des clopes (on devrait interdir ce lieu au plus vite, car c'est certain que la quantité de CO2 dégagé par toutes les personnes montant jusqu'à ce centre commercial géant, est énorme) et en saison, il y a des bus qui montent aux stations de ski (les endroits où l'on défigure la montagne à coup de bulldozers pour créer des retenues d'eau pour fabriquer de la neige en hiver) mais aucun transport en commun ne se rend dans la vallée d'Orlu, sauf le transport à la demande, les jours de marché et réservé aux résidents de la vallée d'Ax ! Finalement, c'est bien plus simple de prendre un billet d'avion pour l'Ile de la Réunion où les transports en commun existent pour permettre aux randonneurs de rejoindre les départs des sentiers... Zut, j’ai parlé d’avion, il ne fallait pas !

Il faut se rendre à l'évidence : aujourd'hui, les transports en communs ne sont pas pratiques car tout simplement, ils ne vont pas partout (comme «Jo le Taxi» Vexé !) ! Certes, à condition de vouloir rester dans les villes, les transports en communs sont potentiellement utilisables, mais dès que l'on sort des sentiers battus (c'est-à-dire, quand on veut faire autre chose qu'aller à la plage, comme, par exemple, partir randonner à pied sur un itinéraire autre que les grands sentiers de randonnée très connus comme le GR20 en Corse), l'utilisation d'une voiture devient quasi-obligatoire. Puis, quand on y réfléchit bien, c'est terriblement ennuyeux d'attendre des heures, un train ou un bus, dans une gare ferroviaire ou routière (même si on se dit qu'on est en vacances, qu'on a le temps, c'est quand même bien chiant et je n'évoque même pas les grèves ou autres amusements de la même catégorie). On pourrait dire que ça va se développer et s’améliorer, mais j'ai bien peur que ça ne soit jamais le cas car finalement, ça serait tellement plus simple si tout le monde restait chez soi, dans son immeuble collectif, à cultiver son potager bio, avec une petite escapade à la plage de temps en temps... O tempora, O mores !

PS : Au fait, le rhum Neisson est bio (et végan, bien évidemment), mais comment faire pour le rapatrier de Martinique quand les écologistes auront mis en place les mesures drastiques pour lutter contre le réchauffement climatique ? Il faudra trouver une solution car il va en falloir une sacrée dose pour oublier le programme hautement déprimant des vacances à Palavas-les-Flots (tant qu'à boire de l'alcool, autant que celui-ci soit bon)... J’oubliais : l’alcool et dangereux pour la santé, il convient donc de le consommer avec modération !

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