Le théorème du «Jet Lag»...

Article n° 26, publié le 27-Octobre-2012, par Christophe.
Catégorie(s) : delirium tremens.

BD jet lag 1

BD jet lag 2

BD jet lag 3

«Je suis jet-laggué !» : j'étais mort de rire quand un collègue m'a sorti ça ! Je ne sais pas pourquoi, cette expression a un côté snobinard ou matuvu, elle me fait penser à ceux qu'on nommait avant «jet-setters» et que l'on nomme aujourd'hui «people». De toute façon, je trouve cette expression très décalée et pas seulement en heures ;-). En plus, ce collègue a ensuite sorti de sa poche la formule magique du «Jet Lag» : une journée de récupération pour une heure de décalage ! Si je compte bien, pour un voyage en Nouvelle-Calédonie, il faudrait 10 jours pour s'en remettre ? C'est à vérifier ! Procédons de manière scientifique en commençant par poser l'équation :

J = 24 x D

où :

J est la durée de récupération du «Jet Lag» en heures

D, le nombre d'heures de décalage horaire entre le point de départ et celui d'arrivée du voyageur.

Puis, procédons aux expériences pour valider ce théorème du «Jet Lag». D'abord, prenons un vol pour l'Afrique du Sud : 12 heures de vol de nuit, mais aucun décalage horaire. Normalement, on n'est pas «jet laggué» et donc, pas fatigué après le vol ? C'est bizarre, après une nuit sans sommeil dans l'avion, la journée qui suit est pourtant difficile... Je propose donc de modifier l'équation du théorème du «Jet Lag» :

J = 24 x (D + Vn / ϴ)

où :

Vn est le nombre d'heures de vol de nuit pour rejoindre la destination

ϴ un coefficient multiplicateur correctif, pour lequel il faut déterminer la valeur

Procédons à une seconde expérience pour confirmer ce théorème avec un vol pour la Guadeloupe, où il y a 4 heures de décalage horaire mais aucune heure de vol de nuit à l'aller. Résultat : on est en parfaite forme le lendemain à 5 heures du matin, idéal pour profiter d'une journée sous le soleil guadeloupéen ! Euh, d'après l'équation, j'aurais dû être mal... Il faut donc la corriger :

J = 24 x (D x Se + Vn / ϴ)

où :

Se est égal à 1 pour un vol «Est - Ouest», et 0 en cas de vol «Ouest - Est»

Nouvelle expérience pour confirmer cette nouvelle équation : un vol de jour pour l'Ouest Canadien, vol de jour d'est en ouest : en arrivant le soir à Galgary ou Vancouver, on a la tête dans le c..l ! Et zut, il faut encore revoir l'équation :

J = 24 x (D - α x Se + Vn / ϴ)

où :

α est un nombre d'heures dont la valeur reste à déterminer

Il faut donc retenter une nouvelle expérience. Prenons, le Chili, même décalage horaire qu'avec la Guadeloupe, vol d'est en ouest, mais un vol de nuit, assez long car il faut descendre dans l'hémisphère sud. Arrivé à Santiago du Chili, on n'est pas spécialement bien mais pas autant qu'à Galgary. α serait donc de l'ordre de 5 heures et ϴ vaudrait 1...

Je lance donc un appel à la communauté des voyageurs : ne prenez plus de billets à vos noms mais aux nôtres ! Nous allons voyager à votre place pour nous permettre de définir de manière scientifique les valeurs exactes de α et ϴ et valider l'équation du théorème du «Jet Lag» ! Des billets pour «El Calafate» en Argentine, ça serait bien, ou «Punta Arenas» au Chili, pas plus de décalage horaire mais un vol plus long ;-).

Bin non, je plaisante (mais vous pouvez quand même nous offrir un billet d'avion si vous voulez ;-)) ! L'effet du décalage horaire n'est pas si simple à quantifier. Je crois que tout le monde réagit différemment, ça doit dépendre de son état de fatigue avant le vol, de la manière dont on arrive à dormir serré comme une sardine sur un siège de classe économique lors d'un vol de nuit, si on se force à se lever le lendemain matin ou pas, ou à veiller le soir ou pas, si on mange ou pas de manière régulière, etc... Bref, tout ça me semble bien difficile à mettre en équation. Je n'ai d'ailleurs pas de conseils à donner pour éviter de souffrir du décalage horaire, ou un seul : ne vous prenez pas la tête avec ça !

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