Voyage et bugget...

Article n° 4, publié le 12-Mars-2011, par Christophe.
Catégorie(s) : conseils aux voyageurs.

BD Voyage et budget

Comment pouvons-nous faire tous ces voyages ? C'est la question que tout le monde doit se poser en lisant notre site. Bien sûr, nous n'avons pas la recette miracle pour permettre à une famille de partir deux fois par an en voyage à l'autre bout de la Terre (ou presque). Tout ce que nous pouvons faire, c'est expliquer comment nous faisons.

Premier point important : c'est évident que tout le monde ne peut pas faire comme nous ! Chacun a ses priorités et ses contraintes. Certains dépensent tout leur argent dans leur maison, piscine, sauna, pour d'autres, c'est la voiture ou un bateau (et malheureusement, pour certains, c'est dans rien du tout). Chacun fait ses propres choix, certes parfois contraints, mais surtout chacun doit être capable de comprendre le choix des autres. Pour nous, la vie est si incertaine : demain, en sortant du travail, nous pouvons très bien nous faire renverser par une voiture ou encore perdre notre travail (nous sommes salariés dans le privé, et donc complètement dépendants des décisions financières des actionnaires). Certains pensent qu'ils peuvent attendre la retraite pour réaliser leur rêve, nous, nous pensons qu'il faut profiter de la vie quand cela est possible. Nous avons la chance de pouvoir voyager aujourd'hui : profitons-en, cela ne durera peut-être pas ! Pour nous, il ne faut surtout pas hypothéquer le présent pour un avenir incertain. Notre leitmotiv : CARPE DIEM !

Second point : nous n'avons pas d'enfant (pour rassurer les adaptes de la survie de l'espèce, nous n'avons pas pu en avoir et nous ne nous sommes pas lancés dans le long et difficile périple de l'adoption) et nous n'allons tout de même pas rester cloîtrer derrière une télé à regarder Nicolas Hulot s'envoyer en l'air ou encore moins se suicider les neurones en regardant Michel Drucker sur son canapé rouge le dimanche après-midi ? C'est certain que si nous avions eu des enfants, nous n'aurions pas pu voyager (autant) :

1- Pour la plupart de nos voyages, le billet d'avion représente à lui-seul presque 50 % du budget. Avoir des enfants, veut dire des billets en plus, donc un budget beaucoup plus conséquent.

2- Pendant les vacances scolaires, les billets d'avions et les hébergements voient leur prix s'envoler. Par exemple, entre novembre et décembre, un billet d'avion pour Pointe-à-Pitre peut passer à 50 % de plus. D'ailleurs au passage, on peut noter que les billets d'avion sont plus chers en fin de semaine (vendredi soir, samedi matin, dimanche soir et lundi matin), il faut donc parfois plutôt partir le vendredi matin que le samedi matin.

Contrairement à ce que pourrait croire un lecteur «jaloux» (si, si, il y en a, et bizarrement, ce ne sont pas les personnes aux revenus les plus modestes les plus critiques), nous n'appartenons pas à la famille Rothschild, nous ne sommes pas rentiers, ni dirigeants d'une grande entreprise et encore moins haut fonctionnaires de l'état voyageant gratuitement. Nous sommes simplement salariés sans autre revenu que notre salaire mais je le répète, nous n'avons pas les mêmes priorités de budget que d'autres :

1- Nous avons la chance d'avoir notre maison, ou pour être exacte, nous louons depuis plusieurs années, et nous louerons encore pendant quelques années, «notre» maison à la banque, au prix d'un loyer de la région toulousaine (et pas d'un loyer parisien, ça fait aussi une grande différence). Nous aurions pu supporter des remboursements d'emprunt plus importants, mais nous avons choisi de rembourser moins pour voyager plus (je déteste ce slogan horripilant).

2- Nous n'avons pas de canapé en cuir, de cuisine intégrée semi-professionnelle ou de meuble design de grande marque (d'ailleurs, ne le répétez pas, mais notre canapé suédois, cassé, tient avec une calle bois en bois, parfaitement cachée quand même). Quant à l'argenterie et le service en porcelaine de Limoge du mariage (celui qu'on n'utilise jamais), nous n'en avons pas ! Le cadeau de mariage, c'était le voyage de noce. Au fait, si vous pensiez profiter de nos vacances pour venir nous cambrioler, ce n'est pas la peine de venir chez nous, vous ne trouverez pas grand-chose (en plus, nous avons un très charmant voisin, travaillant dans la sécurité, et sa femme travaille à domicile, elle peut donc surveiller la maison toute la journée).

3- Nous n'avons pas de luxueuse berline teutonne, de gros monospace ou de 4x4, seulement une citadine.

4- Nous n'achetons pas de sac à main «Chuiton» ou «Vannel» (même en faux) et encore moins de costume «Hu, Beau Gosse !» ou de montre «Grolex» (tant pis, nous allons rater notre vie) pour épater la galerie (il paraît que les Français aiment bien ça, le luxe tapageur, même et surtout si c'est du faux).

5- Nous ne partons pas en week-end «Relais & Châteaux» à l'autre bout de la France, nous ne fréquentons pas les restaurants gastronomiques étoilés (ni de «Mc Quick» : nous ne cherchons pas à nous empoisonner). Nous avons la chance d'être à 100 km des Pyrénées ou 100 km de la Méditerranée, c'est vrai que nous partons parfois le week-end, sur une journée, faire une randonnée dans les Pyrénées ou passer la journée à la plage : un plein d'essence, une tranche de jambon et un morceau de pain pour le pique-nique du midi ! Certes, ça va devenir un luxe, si le prix du pétrole continue de grimper.

6- Nous sommes plongeurs, bouteille, ce qui est un loisir nettement moins économique que la randonnée mais nous sommes inscrits dans un club de plongée associatif, fonctionnant donc sur le bénévolat. L'inscription au club de plongée ne coûte presque rien par rapport à l'inscription dans n'importe quelle salle de sport à la mode. Pour le matériel de plongée (acheté au fil des ans), la combinaison finit fatalement par rétrécir, un jour, à la sortie de l'hiver, mais tout le matériel peut parfaitement fonctionner pendant plusieurs années. C'est certain, qu'il est hors de question d'abandonner la plongée pour nous mettre l'année prochaine, au parapente en achetant d'un coup voile, altimètre et variomètre, puis de passer l'année suivante à l'équitation (d'ailleurs, ce n'est pas bien de jouer avec la nourriture).

7- Abonnements téléphoniques : nous nous limitons à un petit forfait pour le téléphone portable d'Anne-Marie. Nous n'avons pas de smartphone avec leurs monstrueux abonnements téléphoniques. Avec le prix de tels forfaits, on peut au moins se payer un billet d'avion pour «New York» ou Montréal par an !

8- Et pour finir : nous ne fumons pas ! Si les clopeurs comptaient un peu ce qu'ils dépensent pour s'intoxiquer, ils pourraient largement faire partir en fumée leur argent d'une autre manière.

Donc, nous dépensons très raisonnablement au court de l'année mais nous faisons aussi attention pendant les vacances. Nous ne nous privons pas en voyage mais nous évitons le superflu. Souvent les gens associent voyage à club de vacance luxueux, grand hôtel étoilé avec piscine d'eau de mer à débordement, jacuzzi, sauna, etc... Même si c'est moins cher que les prix annoncés par les présentateurs de jeux de TF1 (désolé, une semaine en hôtel 5 étoiles à Agadir ne coûte pas 20.000 euros), c'est toujours beaucoup trop cher pour que c'est !

A-t-on besoin de changer draps et linges de toilette et de faire le ménage de fond en comble tous les jours ? A-t-on besoin d'une piscine d'eau de mer alors que 300 mètres plus loin, il y a une superbe plage peu fréquentée ? A-t-on besoin d'un court de tennis, d'un mini-golf et de toutes autres animations diverses et avariées ? Pour nous, la réponse est simple : non ! Nous voyageons pour découvrir ou redécouvrir des horizons différents de ceux que nous voyons tous les jours, qu'ils soient au-dessous de la surface ou sous la surface de l'eau. Un court de tennis reste un court de tennis, partout dans le monde. Quant aux soirées «orientales» dans un «club-med» des Antilles, c'est le comble du mauvais goût (si, si, il faut oser le dire)...

Pour ces raisons, lors de nos voyages, nous choisissons au mieux des gîtes ou des tables d'hôtes chez l'habitant. Là encore, nous ne cherchons pas le luxe, juste une bonne literie (important de bien dormir) et souvent de quoi faire à manger par nous-mêmes (le micro-onde est l'instrument idéal pour réchauffer des plats, locaux, à emporter). Ce type d'hébergement est souvent très économique : pour le prix d'une semaine en août, dans un bungalow situé dans un camping de plusieurs centaines d'emplacements à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), il est possible de se payer trois semaines, en septembre, dans un petit gîte sur l'Ile de la Réunion, véridique ! C'est moins cher mais aussi beaucoup, beaucoup plus convivial !

Quand vous aller descendre l'hiver prochain pour une semaine au ski avec vos deux enfants dans une station des Alpes, combien cela va-t-il vous coûter en tout ? L'autoroute, la location d'un studio, les forfaits pour les remontées, la location du matériel de ski, en n'oubliant pas l'achat des doudounes et des après-skis (oui, les enfants, ça grandit vite) ? Il semble que ce sera plus cher que nos deux semaines en Martinique (où trois T-shirts achetés à Décat' suffisent) en novembre dernier (nous n'étions pas en Martinique en novembre dernier, mais c'est juste pour l'exemple). Grosso modo, sauf les années de voyage d'exception comme la Nouvelle-Calédonie (une fois tous les 5 ans, même pas), notre budget vacances doit être équivalent à celui d'une famille avec deux enfants partant une semaine au ski l'hiver et deux semaines en camping l'été sur la côte méditerranéenne (Palavas-les-Flots ou Argelès-sur-Mer).

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