Ctrl-Alt-Suppr !

Article n° 48, publié le 12-Octobre-2013, par Christophe.
Catégorie(s) : conseils aux voyageurs.

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D'abord, je ne vais pas parler de smartphone : «photo» et «smartphone» sont des termes antinomiques ! Idem pour «vidéo HD» et écran de 5 pouces. Alors, ne parlons même pas de surfer sur internet avec un écran de 5 pouces, là aussi ça relève de l'exploit quasi-impossible (quand je dis «surfer», je pense à recherche d'informations utiles lors d'un voyage, comme l'heure d'ouverture de musée, etc... c'est-à-dire consulter des pages internet non prévues en version mobile et sans application dédiée). Voilà donc le matériel informatique qui me semble utile (mais pas nécessaire) lors d'un voyage.

La photo numérique, avec un réflex ou un compact «expert», nécessite d'avoir un moyen de stockage pour les photos qui sont plutôt volumineuses et qui deviennent rapidement très nombreuses. Il faut donc des cartes mémoires pour les stocker lors de la prise de vue. Mais de quelle taille ? Je n'aime pas mettre tous mes œufs dans le même panier et utiliser une seule carte de grande capacité (32 Go par exemple) me semble assez dangereux : un seul problème d'écriture (ça ne m'est heureusement jamais arrivé) et on «perd» alors l'appareil photo. Je préfère utiliser au moins deux cartes pour assurer une redondance en cas de problème. Mais cela peut ne pas suffire, surtout si le voyage dure trois semaines. On pourrait alors acheter plusieurs cartes ? Mais elles ont un gros défaut : elles sont petites (en taille, pas en capacité de stockage) et peuvent donc se perdre facilement ! Bref, ce n'est pas une bonne solution à mon humble avis.

J'avais acheté avec mon premier reflex numérique, un videur de carte : cela a été une très mauvaise idée. Quelques années plus tard lors de l'achat d'un nouveau compact, le nombre de pixels du capteur CCD ayant augmenté comme la taille des fichiers JPG ou RAW, les cartes mémoires ont vu leur capacité augmenter et mon videur de carte ne les lisait plus ! Donc pour éviter de me retrouver à nouveau avec du matériel inutilisable car incompatible, le mieux était de prendre des éléments dissociés : un disque dur USB (alimenté par la prise USB), un lecteur de carte USB (ça vaut seulement quelques euros et ça permet de ne pas immobiliser l'APN pendant le transfert ; ce genre de lecteur est même parfois vendu avec la carte mémoire) et un petit netbook pour assurer le transfert des photos. La question qu'on pourrait alors se demander est : pourquoi utiliser un disque dur externe alors qu'on peut utiliser celui du netbook ? Copier à la fois les photos sur le disque dur du netbook et sur l'externe permet d'avoir une sauvegarde en cas de panne d'un des deux disques durs. Lorsqu'on sort des sentiers battus, le matériel peut être soumis à dure épreuve et un disque dur est un élément relativement sensible aux conditions vibratoires (ou autres). Si celui du netbook tombe en panne, le netbook devient inopérant mais on pourra toujours trouver un PC dans un café internet, par exemple, pour sauvegarder ses cartes mémoires vers le disque dur externe. En plus, le netbook offre même l'avantage de permettre de surfer relativement confortablement sur internet avec une liaison Wifi que l'on trouve de plus en plus disponible gratuitement dans les gîtes, hôtels ou aéroports (sans avoir besoin de forfait mobile internet international).

Pourquoi ne pas utiliser une tablette ? C'est la mode mais la plupart des tablettes du commerce ne permettent pas de transférer des fichiers d'une carte SD vers un disque dur externe (surtout celles à la pomme). Certes, on pourrait se contenter de ne faire qu'une sauvegarde sur la tablette (la plupart des tablettes peuvent en effet récupérer des photos d'un APN) car la mémoire flash de ces tablettes est plus robuste qu'un disque dur mais elle est trop petite pour un prix trop élevé : un petit netbook et un disque dur externe avec des capacités bien supérieures aux 100 Go sont beaucoup moins cher qu'une tablette qui n'offre qu'une capacité disponible de l'ordre de 32 Go et encore si la tablette ne tourne pas sous Windaube 8. Le souci est que le netbook est maintenant en voie de disparition, on ne va plus trouver que des mutants «mi-tablette / mi-netbook» (en plus, sous Windaube 8). Au passage, hors de question de faire des photos directement avec une tablette (ce qui est de plus en plus la mode), les objectifs de ces engins ne sont que des culs de bouteille et leurs capteurs trop sensibles aux bruits en basse lumière.

Pourquoi ne pas utiliser le cloud ? Aujourd'hui, les capacités de stockage du cloud sont trop petites (quelques Go) ou à un prix exorbitant. Puis n'oublions pas que dans certains pays, la bande passante des accès internet (quand ce n'est pas censuré) n'est pas des plus performantes : aller stocker plusieurs dizaines de Go dans ces conditions est donc inenvisageable. Le cloud est vraiment une très mauvaise tendance qui va ennuyer les voyageurs-photographes amateurs parce que ce système risque de faire monter le prix des systèmes de stockage individuel de bonne capacité (500 Go, 1To) qui étaient aujourd'hui assez bon marché (s'il y a moins de demandes, les prix vont monter).

En conclusion : l'avenir numérique ne va pas être rose pour le voyageur qui veut sortir des sentiers battus car on nous promet du matériel informatique pour accroître notre mobilité mais dans les faits, ça sera des trucs pour utilisateur immobile ou du moins, au rayon d'action qui ne devra pas s'éloigner des grandes métropoles ! La campagne à 50 km du centre d'une métropole deviendra un désert où les futurs équipements informatiques ne pourront plus fonctionner faute d'une liaison rapide à internet... Alors, inutile d'imaginer ce que ça sera au fin fond du désert de Namibie ? Franchement, c'était mieux avant ! Il y a des jours comme ça où on se sent un vieillard de l'informatique...

PS : au fait, Bill Gate s'est excusé pour le «Ctrl-Alt-Suppr» parce qu'IBM lui avait imposé cette combinaison de touches alambiquée, mais pas parce que son système d'exploitation est buggé et qu'on a malheureusement besoin d'un moyen pour essayer de faire repartir l'ordinateur... Sur les Mac, Steve Job n'a jamais eu besoin d'une telle combinaison de touches car parfois (rarement) des applications plantent sur Mac, mais jamais en entraînant tout le système avec elles !

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